L’envie de jouer a quelque chose de sincère et de mal défini. On peut jouer pour bien des raisons : pour se tester, se détendre, s’amuser, se changer les idées, s’émerveiller. Pour se mêler aux autres ou apprendre, parfois. Pour être captif, ou captivé, et évoluer dans un monde dont les règles sont différentes, généralement. Il arrive, simplement, que les motivateurs ne soient pas là, et qu’on souhaite juste se plonger dans la masse.
S’avouer vaincu (Yggdra Union)
Ou l’on signifiera, sans regrets, pourquoi y avoir joué, et pourquoi l’avoir abandonné.
J’acquérais Yggdra Union un été de 2011, sous le joug de la réputation de son homologue GBA. Je ne connaissais pas bien le jeu, mais cela ne constitua pas, dans l’immédiat d’alors, un frein à mon intérêt, dans la mesure ou je procède souvent ainsi. Il était venu accompagné (Jeanne d’Arc) mais c’est sur lui que je jetais en premier mon dévolu. J’espérais, un peu naïvement, le faire rapidement pour enchaîner sur un autre jeu. J’avais en effet la PSP depuis peu de temps, et n’avais pas attendu avant d’explorer les nombreux jeux n’ayant jamais franchi l’Atlantique.
Contre nature (Dishonored)
Je savais, en commençant Dishonored, de quoi il retournait, et qu’il se poserait un de ces dilemmes désormais habituels : quelle voie choisir ? Quel comportement adopter ? En soi – en temps normal – pas vraiment un dilemme, faisant partie de cet ensemble de personnes préférant, au moins pour commencer, une approche pacifique des choses. Pour quelles raisons, d’ailleurs, la violence ne semble pas devoir être ce réflexe immédiat, comme envisagé par ceux qui ignorent tout du jeu vidéo ? Il est probable que, l’air de rien, on se retrouve davantage dans la résolution de situations par des biais non violents, les jeux offrant de plus en plus – mais encore trop rarement – l’opportunité d’être autre chose qu’une brute décervelée. Pour une majorité de joueurs, c’est aussi simplement la manière de jouer qui représente le plus grand challenge. Traverser les niveaux sans se faire repérer, en fuyant l’altercation, requiert d’être alerte, patient, et de trouver les chemins laissés là par les développeurs. Et puisque Dishonored propose, en chaque occasion, de régler les problèmes sans passer par le meurtre, pourquoi ne pas se laisser tenter ? Ou alors… ?