Je savais, en commençant Dishonored, de quoi il retournait, et qu’il se poserait un de ces dilemmes désormais habituels : quelle voie choisir ? Quel comportement adopter ? En soi – en temps normal – pas vraiment un dilemme, faisant partie de cet ensemble de personnes préférant, au moins pour commencer, une approche pacifique des choses. Pour quelles raisons, d’ailleurs, la violence ne semble pas devoir être ce réflexe immédiat, comme envisagé par ceux qui ignorent tout du jeu vidéo ? Il est probable que, l’air de rien, on se retrouve davantage dans la résolution de situations par des biais non violents, les jeux offrant de plus en plus – mais encore trop rarement – l’opportunité d’être autre chose qu’une brute décervelée. Pour une majorité de joueurs, c’est aussi simplement la manière de jouer qui représente le plus grand challenge. Traverser les niveaux sans se faire repérer, en fuyant l’altercation, requiert d’être alerte, patient, et de trouver les chemins laissés là par les développeurs. Et puisque Dishonored propose, en chaque occasion, de régler les problèmes sans passer par le meurtre, pourquoi ne pas se laisser tenter ? Ou alors… ?