Jusqu’il y a peu World of Tanks phagocytait toute mon attention. La routine a en cela quelque chose de confortable. Juste jouer, jour après jour, à un jeu dont connaît parfaitement les tenants et les aboutissants, sans remettre en doute la place qu’il tient. Au devant de problèmes de connexions internet, qui m’ont par la même occasion empêché de stream, je me suis néanmoins mis à explorer d’autres options.
J’ai finalement terminé Final Fantasy XIII-2, plus tôt dans le mois. Il m’a fallut m’y reprendre à plusieurs fois, mais c’était pas trop mal, dans l’ensemble. Je me suis même laissé aller à fignoler une partie des objectifs secondaires (à hauteur de 100 fragments) avant de le boucler, histoire d’y rester un peu plus longtemps. Hélas, j’ai envie de dire, bien qu’on soit définitivement un cran au dessus de Final Fantasy XIII – comme je l’évoquai déjà – et qu’on sent qu’il y a eu des efforts, de la recherche, XIII-2 n’est pas non plus un RPG mémorable. Sans compter que je ne suis décidément pas un adepte du chara-design à la Nomura. Curieux, donc, mais pas vraiment pressé de voir le fin mot de la trilogie, à travers Lightning Returns.
Libéré d’un jeu que j’ai terminé au compte-gouttes, j’ai pu m’attabler à un jeu Playstation 1 – qui me faisait envie dernièrement, allez comprendre – en la personne de Parasite Eve, la licence « perdue » de Square Enix (bref retour en 2010 mis à part). C’est un titre qui fut dans l’ensemble assez intéressant. Je ne m’attendais pas à ce que l’horreur soit si explicite, si impétueuse, presque. Dès les premiers temps les cinématiques posent certainement l’ambiance. Et bien que la trame m’ait paru, un temps au moins, un peu tiré par les cheveux, ce danger biologique, cette révolution organique, presque, qui transforme les corps et les consume finit par prendre… forme. Côté gameplay le jeu propose un mix intéressant entre shoot resident-evil-esque et tour à tour tout à fait plaisant à jouer, tout en donnant beaucoup d’importance à l’esquive. Autant de flashbacks d’une époque que je suis toujours heureux de revisiter.
Au rang des séries que j’ai englouties ces dernières semaines figurent la seconde saison de Les Revenants. Je m’étais montré un peu hésitant à la regarder plus tôt. La faute aux difficultés que cette saison a rencontré et, conséquemment, des bruits de couloir sur sa qualité moindre. Je me suis toutefois trouvé agréablement surpris – et c’est peut-être là tout l’intérêt de s’attendre au pire – que j’ai trouvée solide et relativement satisfaisante. Elle reprend, en fait, peu après les événements de la première, et ce saisissant moment de tension lors de l’épisode final (qu’on taira logiquement). La première saison échouait néanmoins à être entièrement satisfaisante sur la grande intrigue de la série, ces fameux revenants. Face à cela, la seconde se place dans son prolongement direct, en se faisant l’addition de nouveaux personnages. L’intervention de l’armée, notamment, vient ainsi réinjecter pragmatisme et scepticisme au devant du surréalisme ambiant. La série trouve finalement un point qui pourrait bien être final, apportant autant de réponses que de points d’interrogation laissés à la libre interprétation des spectateurs. Une plutôt bonne série dans l’ensemble, qui se démarque agréablement du reste.
Un (bref) mot sur Hannibal, série aussi vite découverte qu’abandonnée. Le principe est connu : un policier/consultant/analyste/voyant particulièrement doué est embauché par le FBI pour arrêter de dangereux tueurs en série. Il est néanmoins très rapidement clair qu’on se trouve ici dans la version « cauchemardesque » du poncif. A aucun moment la série ne fait mine d’être un tant soit peu réaliste. Les personnages sont complètement barrés/déracinés (rien que la journaliste, totalement dépourvue d’une conscience et toujours magiquement au bon endroit, vaut son pesant), les dialogues n’ont aucun sens, et la violence, particulièrement graphique, frôle le très malsain. Et à la limite, pourquoi pas. Le problème, en revanche, que je vois à regarder une série qui est en permanence dans le fantasque, quand elle prétend avoir un intrigue policière, c’est qu’il devient difficile de faire abstractions de certaines choses. Il me semble que la nature même d’un cauchemar, c’est qu’il est provisoire, qu’il n’existe que grâce à ses bouffées d’air, ses moments de normalité. Hannibal vit en permanence dans un cauchemar qui ne voile que péniblement une certaine futilité. La série a su séduire pendant trois saisons, donc peut-être qu’il y a là quelque chose que je ne vois pas, mais quatre épisodes m’ont suffit.