Une tasse de thé à la main, je m’absente de mon poste de travail. J’ouvre la porte séparant le secrétariat de la salle du conseil, puis pousse la porte extérieur. Au dehors, l’air est chaud et humide. Un film, dense, me colle à la peau. Sur l’arbre voisin, à quelques mètres, une foule d’insectes s’est donné rendez-vous. Certains d’entre-eux viennent me saluer. Bien aimable.
Mes yeux s’enfoncent dans le liquide sombre. Je me verrais bien, ces jours-ci, lancer un jeu vidéo du genre science-fiction. Histoire de me dépayser. De quitter mes racines terrestres pour partir au-delà. J’ai dans l’idée quelques jeux. Un, surtout, sorti sur Playstation 2. Mais il ressort, de ces tractations, que le conseil n’a pas encore fini de délibérer. Alors je patiente.
En attendant, je pavoise, je digresse. Tenue de cuir et armes sur les chevilles : je bayonnette – deuxième temps. D’abord timidement, le temps de (re)prendre mes marques. Le premier m’a laissé un souvenir assez inoubliable, de la folle intensité des combats, et de ses musiques homeriques. Sauf l’histoire, dont j’ai tout oublié. Ce qui n’est pas trop grave, dans le genre.
Le prologue met le ton de la surenchère : Bayonetta 2 explose au visage, se transforme, vole. Combats sur un bout de rocher, planant, aérien. Et puis plus rien. C’est le flashback. La dame, toute vêtue de blanc, fait ses courses, dans les grandes rues d’une grande ville américaine. C’est bientôt Noël. L’humour est à nouveau au rendez-vous. Et le bazar ne tarde pas à pointer le bout de son nez.
J’avais passé un nombre conséquent d’heures sur Bayonetta (2009), à l’époque de sa sortie. J‘en étais même venu à bout deux, trois fois, dans un excès de perfectionnisme. Les réflexes ne sont pas mauvais, mais j’ignore si je suis encore qualifié pour répondre au challenge et à la répétition des combats. J’en prends pas moins beaucoup de plaisir. D’autant que le jeu tourne brillamment sur Switch. Alors en attendant le vote… je virevolte.