Impressions

Brèves de comptoir (7 décembre 2015)

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Sur Metal Gear Solid :

Kitsch, prenant, frustrant, amusant, fascinant. A l’issue du générique de fin, je ne suis pas sûr de savoir par quel bout prendre Metal Gear Solid. Mais j’avoue me sentir étrangement convaincu par le jeu. Attiré, même. Le mélange est définitivement imparfait mais il laisse une trace. Sans que j’arrive à mettre le doigt sur ce qui m’y convient exactement.

J’ai bien quelques réserves. Sur la romance. Sur les envolées philosophiques. Sur l’adaptation en français tout particulièrement – qu’on ne saurait oublier, puisqu’elle agit ici comme un miroir déformant. Difficile de savoir ce qu’il en est « vraiment » de l’ambiance, des dialogues. La faute à la traduction désastreuse, au doublage en aveugle, perpétuellement en décalage avec les diverses situations… Tout devient drôle mais aussi un peu navrant. Le jeu ne peut que en ressortir différent. Plus comique. Moins sérieux. Demeure cette obnubilante inconnue : qu’en est-il réellement – en japonais, ou à défaut en anglais ? Pour répondre à cette question j’espérais continuer le jeu en anglais, à l’occasion du changement de CD, histoire de m’en rendre compte, mais pour diverses raisons ce me fut impossible. Il faudra donc se contenter d’une comparaison à main levée, en regardant des vidéos sur internet. Pour le moment au moins.

Si la traduction marquera mon esprit comme tant d’autres, ce fut également l’occasion de découvrir les facéties de Kojima. C’est à la lumière du « code derrière le boîtier » en particulier, dont je découvris l’explication sur internet, que je compris à quoi j’avais réellement à faire : pas juste « un jeu d’infiltration », mais un jeu qui s’amuse d’être un jeu. « Regarder sur internet » pouvant devenir ce réflexe un peu pernicieux, je décidais d’y renoncer pour le reste du jeu, par peur de me ruiner certaines surprises. Grand bien m’en a pris, en particulier pour les boss. Trouver soi-même la solution s’avéra extrêmement satisfaisant. Et puis, bien sûr, il y eut la rencontre avec Psycho-mantis. Ses talents de prestidigitateur. Son attaque « HIDEO ». Sans oublier cette parade hors du commun, qu’on se voit dévoilé après avoir suffisamment échoué. Je n’ai rien vu venir et c’est tant mieux.

Je n’ai pas joué aussi finement que je l’aurais voulu. J’ai expérimenté avec l’IA pour tester les limites. Mais me suis finalement résolu à étrangler la plupart des gardes sur mon passage simplement pour ne pas être dérangé. Déclenchant une fois sur deux une alerte, parce que je ne m’y prenais pas comme il faut. Carnage et détections. Je n’en ai même pas honte. En terme de mécanique les boss se sont révélés très intéressants en tout cas. Tout comme retourner dans de précédents environnements s’est révélé étonnamment plaisant.

J’ai eu la chance inouïe de découvrir la plus grande partie d’un jeu majeur sorti il y a pratiquement deux décennies. Croyez bien que rester dans l’ignorance n’est pas simple tous les jours. Je réalise néanmoins, maintenant que je suis familier avec la série, que les noms ont un sens, que je vais devoir éviter toutes références à Metal Gear Solid (sujet bien vivant, suite à la sortie du V). Une simple image et mon diable de cerveau pourrait se mettre à déduire des choses. Il va donc ne pas falloir trop tarder à faire la suite. (Pas que j’y rechigne.)

Metal gear solid score

4 pensées sur “Brèves de comptoir (7 décembre 2015)”

  1. Molilol dit :

    Bravo !!!
    Tu ne sais rien non plus du 2 du coup ? :D

    1. Memento dit :

      Il me semble pas, non. J’espère être resté bête ! Pour le premier j’avais enregistré des trucs y a plus de quinze ans que j’ai reconnu en jouant. Mais je pense pouvoir dire être resté à l’abri de gros spoils concernant le 2.

  2. Molilol dit :

    Je ne peux rien diiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiire, argh !!!!
    On en reparlera quand t’auras avancé dedans.

  3. Simounet dit :

    C’est vraiment cool de savoir qu’il est toujours appréciable aujourd’hui. J’avais peur qu’il soit bien trop rigide.
    Je pense aussi que si tu as l’occasion, enchainer peu valoir le coup. Cette saga renferme tellement de détails qu’on passe vite à côté.

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