Les choses courent, et je me précipite.
Septembre, déjà, et désormais octobre, m’ont asséné de leurs obligations à un rythme soutenu. Je me suis efforcé, ces dernières semaines, d’en suivre la trame établie avec une sérénité éprouvée, agité par un surcroît de fatigue derrière les yeux. Dans ces moments de grande vitesse, où l’ont se sent plaqué contre son siège, les mains cramponnant fermement le volant, conduire se résume parfois au glissement d’un cerf-volant dans le ciel : être ballotté au rythme des vents.
Une tornade de choses à faire, ça se manifeste quand à la foule des contraintes ordinaire se joignent des évènements majeurs et inévitables. Dans mon cas, ça se cristallise autour d’une voiture abîmée, d’un emploi qui débute, d’un emploi qui se termine, et d’un concours à passer. Une itération dont je devrais bientôt m’extraire, étant amené, dans les jours à venir, à quitter la collectivité ou je m’évertue depuis deux ans à flotter sur la dinguerie. Scellant alors, derrière une grosse pierre, l’infortuné parcours qui a été le mien.
Ceci étant, il y a au moins un évènement que j’attendais avec hâte, et auquel j’aurais aimé me consacrer davantage : le première anniversaire de notre fils (c’était le 18). Un bout de choux à l’inexorable curiosité et à la joie de vivre incessante. Un fil d’Ariane, en vérité, dont l’éternité des sourires nous émeut ; et engage, chez nous, la continuité de ces mêmes sourires. L’évènement fera l’objet d’un rappel, entouré par la famille, et arrosé de frénette maison. Pour fêter comme il se doit cette accession aux années.
En plein vent, ces derniers mois, j’en suis venu à me figurer Trails of Cold Steel III comme un mur de lente tranquillité, un instant de paresse narrative qui ne daigne pas finir. Et dont le « dernier chapitre », texto in gamu, s’affiche laconiquement après 120 heures de jeu. Dans un sursaut de méfiance, je m’interroge néanmoins : le dernier est-il vraiment le dernier ? Pour combien de fins, d’épilogues et de dernier mot ? Plus au prochain épisode.
La dernière séance de It Takes Two a aussi confirmé la géniale inventivité de Hazelight Studios. La direction artistique est éclatante et variée, la progression est ingénieuse, sans jamais être difficile. Seuls les affrontement demandent, en comparaison, force de réactivité, ce qui peut être compliqué pour les débutants. Mais pas de quoi ternir le tableau de cette production singulière… en couple !